Fernand Le Chuiton (17/10/1893 à Brest - 25/07/1968)
Fernand Le Chuiton : Peintre et personnage aux facettes multiples.
Peut-on séparer les deux carrières de Fernand Le Chuiton ?
Celle médicale et maritime, préparée à l’Ecole de Santé Navale, qui le conduira aux plus hautes fonctions de Directeur Central du Service de Santé de la Marine.
Et celle picturale et artistique, initiée à l’Ecole des Beaux-Arts de Brest, poursuivie tout au long de sa vie, et qui lui a valu de très nombreuses distinctions et prix internationaux.
En exposant dans la France entière, mais aussi à l’étranger, Fernand Le Chuiton mena une remarquable carrière artistique d’envergure nationale et internationale.
Il sera Président de l’Académie de Marine de 1966 à 1967. Les hautes fonctions qu’il devra assumer, les distinctions et récompenses qui honoreront ses activités tant médicales qu’artistiques, témoignent de l’imbrication de ses deux vocations.
Si absorbantes qu’aient été ses fonctions officielles, si nombreux et approfondis qu’aient été ses travaux personnels, Fernand Le Chuiton a trouvé le temps d’accomplir une œuvre picturale très importante et de haute qualité. Notre admiration est grande pour cet homme qui a mené de front deux carrières aussi brillantes l’une que l’autre. Peintre, mais aussi écrivain et poète, Fernand Le Chuiton a surtout écrit sur le travail du peintre paysagiste et sur le sentiment du paysage.
Il semblerait que l’origine de ses activités subjective et objective soit dans la recherche nécessaire d’une loi. C’est l’homme qui ne peut admettre l’anarchie, le hasard, le néant des choses. Il sent en lui une unité, un ordre ; il le sent particulièrement quand il est seul, dans sa campagne bretonne, alors il crée de belles arabesques qu’il berce en lui et transpose sur la toile avec sa pâte colorée.
Notre artiste est, en même temps, un homme de laboratoire. Dans celui-ci il multiplie les expériences, il rapproche le fixe, élimine le détail, la coïncidence, puis il découvre enfin cet ordre qui lui est nécessaire. Il éprouve alors la même joie que dans la création artistique.
Ainsi art et science se rejoignent dans cette recherche d’une loi. Le point commun est, comme nous le disait lui-même F. Le Chuiton, « l’observation avec la volonté d’en dégager l’essentiel, le choix dans les faits qui se présentent à l’esprit, de celui qu’il faut retenir et développer ».
Le Chuiton, par l’effet de cette force refoulée, rejetée loin de lui d’apparence, s’abandonne au grand rêve panthéiste.
Bienvenue et bonne visite sur ce site qui lui rend hommage et entend faire connaître ses œuvres.